Fiscalité : une (légère) baisse d’impôts en vue pour les propriétaires
Le Conseil d’Etat a présenté le 6 juin dernier la stratégie fiscale qu’il entend mettre en œuvre au cours de la législature.
La réforme cantonale de l’imposition des entreprises, plébiscitée lors de la votation populaire du 12 février 2017, entrera en vigueur le 1er janvier 2019. Elle aura pour conséquence de faire baisser le taux d’imposition des personnes morales de 20.95% à 13.79%.
Afin de permettre à tous les contribuables de bénéficier des marges de manœuvres budgétaires existantes, le Conseil d’Etat a décidé de faire correspondre à l’allègement de l’imposition des entreprises une diminution de la charge fiscale des personnes physiques. Le coefficient cantonal d’impôt baissera de 0.5 point en 2020, 2021 et 2022. Par ailleurs, la déduction maximale pour frais de garde sera augmentée de 1000 francs tandis que celle relative aux primes d’assurance-maladie sera augmentée de 800 francs.
Les mesures annoncées par le Conseil d’Etat vont dans le bon sens. Elles constituent un signe positif pour les personnes physiques qui n’ont jusqu’à présent guère profité, sur le plan fiscal, de la bonne situation financière du canton. Ces mesures toucheront également les propriétaires dès lors que le coefficient cantonal concerne tant l’impôt sur la fortune que l’impôt sur le revenu et la valeur locative.
Cela étant, les propriétaires vaudois restent soumis à une fiscalité lourde en comparaison intercantonale, en particulier en ce qui concerne l’impôt sur la fortune. En outre, dans le canton de Vaud, la valeur locative est indexée chaque année, ce qui peut poser des problèmes notamment aux retraités dont les revenus réels diminuent alors que l’impôt à payer sur la valeur locative augmente. C’est pourquoi les organisations économiques faîtières du canton – dont la CVI fait partie – demandent dans le programme d’impulsions qu’elles ont publié en août 2017 un allègement spécifique de l’impôt sur la fortune et l’introduction d’une valeur locative inchangée tant que le contribuable garde sans interruption l’usage du logement qui lui sert de résidence principale.
Source : Lettre d’information CVI / juillet 2018